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Stèle portant une dédicace à Sérapis et Isis

Stèle portant une dédicace à Sérapis et Isis
© Musée des antiquités de la BA / C. Gerigk

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vitrine 13

Stèle portant une dédicace à Sérapis et Isis

Catégorie :
Documents écrits, tablettes
Date :
Époque gréco-romaine, époque ptolémaïque, 217-204 av. J.-C.
Lieu de découverte :
Basse Egypte, Alexandrie, El-Hadara
Matière(s) :
Pierre, marbre
Longueur :
33 cm;
largeur :
23 cm
Salle :
Antiquités gréco-romaines, vitrine 13


Description

Stèle en marbre portant des inscriptions en grec antique dédiées au dieu Sérapis et à la déesse Isis, par Archipolis, fils de Cosmos – de Leonnateus, l’un des quartiers grecs – au nom du couple royal divinisé, Ptolémée IV et Arsinoé III.

La traduction de la dédicace

Au nom du roi Ptolémée et de la reine Arsinoé, les deux dieux qui aiment leur père.

Au [dieu] Sérapis et à la [déesse] Isis, les sauveurs.

D’Archipolos, fils de Cosmos, du [quartier] Leonnateus.

Le roi Ptolémée IV (Philopatôr)

Le roi Ptolémée IV, dont le règne s’est étendu de 221 à 204 av. J.-C. et a marqué le début du déclin de l’Egypte ptolémaïque, a accédé au trône à l’âge de 22 ans et a épousé sa sœur Arsinoé III. Dans sa tentative de se rapprocher de ses sujets, il a utilisé l’épithète Philopatôr, qui signifie « qui aime son père », profitant de la popularité de son père, Ptolémée III (Evergète), auprès du peuple. Souverain faible, ce fils était tout le contraire de son père.

La bataille de Raphia

Alors que Ptolémée IV régnait sur l’Egypte, l’un des souverains séleucides les plus prestigieux, Antiochos III de Syrie, était au pouvoir. La bataille de Raphia a opposé, le 22 juin 217 av. J.-C., les deux souverains, quand ce dernier a tenté de s’emparer de la Cœlé-Syrie qui faisait partie des possessions ptolémaïques. L’armée égyptienne disposant de peu de mercenaires étrangers et manquant de combativité, Ptolémée IV a été contraint de faire appel aux autochtones égyptiens pour former une armée et défendre ses territoires.

Réorganisant l’armée, Sosibis, le ministre de Ptolémée IV, a armé et entraîné les Egyptiens à se battre dans des phalanges de type macédonien. En conséquence, les troupes égyptiennes ont réussi à écraser l’armée d’Antichios.

Cette bataille a éveillé chez les Egyptiens un sentiment nationaliste. Ils se sont mis à comparer les conditions pénibles qu’ils enduraient, d’une part, aux privilèges dont jouissaient les Grecs, de l’autre. Cette discrimination leur semblait injustifiée, surtout que les armées séleucides n’étaient formées que de mercenaires. 

Une série de révoltes se sont ainsi déclenchées, entraînant diverses conséquences, dont les plus importantes étaient les privilèges militaires et sociaux qui ont été accordés aux Egyptiens.


Ces informations sont sujettes à modification ou mise à jour en réponse aux exigences de la recherche continue.

Bibliographie
  • Evaristo Breccia, Iscrizioni greche e latine, Catalogue général des antiquités égyptiennes du Musée du Caire 57 (Cairo: Impr. de l'Institut français d'archéologie orientale, 1911): 12, no. 24, pl. V, 15.
  • Evaristo Breccia, “Tribù e demi in Alessandria: A proposito di due nuove iscrizioni”, Bulletin de la Société archéologique d'Alexandrie 10 (1908): 169-171, fig. 28.
  • Patricia A. Butz, “The Ptolemaic Dedication of Archepolis in the Bibliotheca Alexandrina: Materiality and Text”, in Proceedings of the XI International Congress of Egyptologists, Florence, Italy 23-30 August 2015, edited by G. Rosati and M. C. Guidotti, Archaeopress Egyptology 19 (Oxford: Archaeopress Publishing Ltd., 2017): 69-74.
  • Mona Serry, ed., Bibliotheca Alexandrina: Antiquities Museum, introduction by Ismail Serageldin (Alexandria: Bibliotheca Alexandrina. Antiquities Museum, 2015): 87, 322.
  • إبراهيم نصحي، تاريخ مصر في عصر البطالمة. الأجزاء الأول، والثاني، والرابع (القاهرة: مكتبة الأنجلو المصرية، 1995).
  • أبو اليسر فرح، تاريخ مصر في عصري البطالمة والرومان (القاهرة: مطابع زمزم، 2004).
  • فادية محمد أبو بكر، التاريخ السياسي والحضاري لمصر في عصر البطالمة (الإسكندرية: دار المعرفة الجامعية، 2006).
     

 

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