عربي English
Œuvres choisies

Statère à l’effigie de Ptolemée Ier

Statère à l’effigie de Ptolemée Ier
© Musée des Antiquités de la BA / M. Aly et R. Aly

autre(s) angle(s)

Où trouver?


vitrine M1

Statère à l’effigie de Ptolemée Ier

Catégorie :
Pièces de monnaie
Date :
Époque gréco-romaine, époque ptolémaïque, règne de Ptolémée I (env. 310-306 av. J.-C.)
Lieu de découverte :
Basse Egypte, Alexandrie, Abou Kir, Héracléion (Thônis) (Fouilles de 2001)
Matière(s) :
Matière non organique, métal, or
diamètre :
1,74 cm;
Épaisseur :
0,31 cm;
poids :
7,14 gr
Salle :
Antiquitiés englouties, vitrine M1


 Description

Monnaie ptolémaïque frappée de la tête diadémée de Ptolémée Ier dont le cou est paré d’un collier. Au revers figure une inscription grecque de deux lignes : « (monnaie) du roi Ptolémée Ier » en dessous de l’image d’Alexandre le Grand, tenant le foudre de sa main droite, dans un char traîné par quatre éléphants.

 Les monnaies égyptiennes

Les anciens Egyptiens avaient coutume d’utiliser les métaux précieux, dont la valeur s’estimait en fonction du poids, dans les échanges commerciaux ; et ce jusqu’à l’apparition de la monnaie vers l’an 500 av. J.-C. Les pièces de monnaie les plus anciennes que l’on a retrouvées sont des pièces en argent, provenant de la région égéenne, ainsi que des pièces en or, provenant de l’ancienne ville Sardes située à l’ouest de la Turquie.

Au Ve siècle av. J.-C., la monnaie d’argent athénienne, ornée au revers d’une chouette, emblème de la déesse Athéna, était la plus courante. Les premières pièces frappées en Egypte, à Memphis, remontent au IVe siècle av. J.-C. et étaient créées à l’imitation du monnayage grec.

Après la conquête de l’empire perse par Alexandre le Grand (323-336 av. J.-C.), celui-ci a introduit en Egypte son monnayage en or et en argent, que l’atelier monétaire de Memphis a commencé à frapper, outre les monnaies de bronze frappées à l’effigie d’Alexandre, première utilisation de son portrait sur les pièces de monnaie.

Les monnaies ptolémaïques

Après la mort d’Alexandre et le partage de son empire, Ptolémée Ier a hérité de l’Egypte. Il a transféré l’atelier monétaire de Memphis à Alexandrie. Cette dernière disposait du monopole du monnayage en Egypte tout au long de l’époque ptolémaïque. Il existait cependant d’autres ateliers dans des pays placés sous la domination ptolémaïque, à savoir : en Lybie à Cyrénaïque, à Chypre et dans les pays côtiers du Levant (la Palestine et le Liban). Ptolémée Ier a opéré une réforme monétaire impliquant le changement des normes de poids et de la conception des monnaies. L’avers des monnaies d’argent représentait généralement l’effigie de Ptolémée Ier, alors que le revers était orné d’un aigle, emblème de Zeus. Les monnaies d’or, que les Ptolémées ont frappées plus abondamment que partout ailleurs dans le monde grec, représentaient un large éventail de portraits royaux.

L’une des caractéristiques du monnayage ptolémaïque était les grandes monnaies de bronze qui représentaient généralement la tête de Zeus et son aigle.


Ces informations sont sujettes à modification ou mise à jour en réponse aux exigences de la recherche continue.

Bibliographie
  • Ägyptens versunkene Schätze: 5. April 2007-27. Januar 2008, Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland, Bonn (Heidelberg: Vernissage, 2007): 52.
  • André Bernand and Franck Goddio, L'Égypte engloutie: Alexandrie, Sciences et Vie (Paris: Tania; London: Arcperiplus, 2002): 114-115.
  • Joe Cribb, Barrie Cook and Ian Carradice. The Coin Atlas (New York: Macdonald and Co Ltd, 1996).
  • Franck Goddio and André Bernand, Sunken Egypt: Alexandria (London: Periplus, 2004): 115.
  • Franck Goddio and Manfred Clauss, eds., Egypt’s Sunken Treasures, photographs by Christoph Gerigk (London: Prestel, 2006): 54, 447.
  • Franck Goddio and David Fabre, Trésors engloutis d’Égypte, photographs by Christoph Gerigk (Milan: 5 Continents, 2006): 30, 303.
  • Zahi Hawass and Franck Goddio, Cleopatra: The Search of the Last Queen of Egypt (Washington, DC: National Geographic Society, 2010): 143.
  • Zahi Hawass, ed., Bibliotheca Alexandrina: The Archaeology Museum (Cairo: The Supreme Council of Antiquities, 2002): 105-106.
  • Mona Serry, ed., Bibliotheca Alexandrina: Antiquities Museum, introduction by Ismail Serageldin (Alexandria: Bibliotheca Alexandrina. Antiquities Museum, 2015): 307, 337.
     
Découvrez les collections du Musée