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Statue acéphale de Sérapis assis sur le trône

Statue acéphale de Sérapis assis sur le trône
© Musée des Antiquités de la BA / M. Aly et M. Magdy

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Antiquités gréco-romaines

Statue acéphale de Sérapis assis sur le trône

Catégorie :
Sculpture en ronde-bosse, statues, statues humaines / dieux et déesses, statues acéphales
Date :
Époque gréco-romaine (332 av. J.-C. - 395 apr. J.-C.)
Lieu de découverte :
inconnu
Matière(s) :
Pierre, marbre
Hauteur :
69 cm
Salle :
Antiquités gréco-romaines


Description

Statue acéphale en marbre représentant Sérapis assis sur le trône, avec à ses pieds Cerbère, le chien à trois têtes, gardien des Enfers.

Sérapis

Sérapis était lui-même le dieu égyptien Ouser-Hapi (le taureau Apis qui s’est uni à sa mort au dieu Osiris) qui était adoré à Memphis et que les Grecs appelaient Ouser-Apis. Le culte de ce dernier a été institué sous la XXVIe dynastie et il a été vénéré sous la forme du taureau Apis. Quand Ouser-Apis est devenu le dieu suprême de l’Egypte ptolémaïque, les Grecs, réfractaires aux dieux zoomorphes, ont choisi le dieu Zeus pour personnifier Ouser-Apis, évitant ainsi de l’adorer sous une forme animale. De même, son nom est devenu Sérapis pour que les Grecs puissent le prononcer. Il a été également associé à la déesse Isis et au dieu Harpocrate afin de créer une triade sacrée. Sérapis constituait donc un pont entre la religion grecque et celle égyptienne antique – au temps où dieux grecs et égyptiens se côtoyaient – permettant ainsi de trouver une unité entre les Egyptiens et les Grecs, représentée par une seule divinité suprême. Le culte de Sérapis s’est prolongé jusqu’à l’époque romaine et ses temples se sont répandus dans l’ensemble du bassin méditerranéen.

Sérapis, le dieu guérisseur

Reconnu par Ptolémée Ier comme dieu suprême d’Alexandrie qu’adoraient, à la fois, Egyptiens et Grecs, Sérapis était représenté à l’image des dieux grecs et rassemblait des traits empruntés à certaines divinités de la Grèce antique. Il a été ainsi assimilé à Asclépios, dieu de la médecine et de la guérison. Les malades dormaient donc dans son temple pour recevoir, sous la forme d’un rêve, le traitement approprié à leur état de santé. Ces propriétés lui ont été attribuées, dès le début, par les Grecs.

Les lieux de culte

Le Sérapéum d’Alexandrie, principal lieu de culte dédié à Sérapis, constituait un lieu de pèlerinage dans l’ensemble de la région méditerranéenne, jusqu’à sa destruction sur les ordres de l’empereur Théodose en l’an 389 de notre ère. Ce temple a été édifié sous le règne de Ptolémée Ier à Rhakotis, puis reconstruit par Ptolémée III.

Le culte de Sérapis se pratiquait également dans le temple pharaonique, nommé ultérieurement Sérapéum de Memphis, qui a été édifié par Nectanebo Ier et Nectanebo II au temps des pharaons. Cet édifice est devenu un lieu de pèlerinage pour les malades afin d’y pratiquer les rites d’incubation ou, en d’autres termes, un lieu où se rendaient les personnes qui cherchaient à obtenir les prescriptions du dieu du temple lors de leur sommeil.

Sérapis dans les arts

D’inspiration grecque, Sérapis était représenté sous l’apparence d’un homme barbu, portant des traits empruntés à Zeus, Hadès et Asclépios, et coiffé du calathos ou du modius (corbeille, symbole de puissance et de fertilité). Il apparaissait généralement assis sur le trône, avec à ses pieds Cerbère, le chien à trois têtes, gardien des Enfers.


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Bibliographie
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  • مصطفى العبادي، مصر من  الإسكندر الأكبر إلى الفتح العربي (القاهرة: مكتبة الأنجلو المصرية، 1975).
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  • عزت قادوس، آثار الإسكندرية القديمة (الإسكندرية: مطبعة الحضري، 2001).
  • منى حجاج، أساطير الإغريق: ابتداع وإبداع (الإسكندرية: الرواد، 2007).
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