Thoutmôsis III a régné aux côtés de Hatshepsout, sa belle-mère avide de pouvoir ayant gouverné en qualité de régente. L’ayant tenu à l’écart et privé de ses attributs royaux, elle s’estimait plus habile à régir ; et elle insistait à écrire le titre de « Pharaon d’Egypte » à côté de son nom sur les murs de son temple et ceux de tout autre monument lui ayant appartenu. Après sa mort, Thoutmosis III en a fait effacer le nom. Même le sort de sa fille Néférourê est pratiquement resté ignoré.
Thoutmôsis III a conduit des campagnes militaires hors frontières pour assurer la sécurité du pays et étendre son pouvoir du Sud de la Syrie jusqu’en Nubie. La plus célèbre de ses batailles grâce à laquelle il est arrivé aux Etats de l’Est fut celle de Megiddo, reproduite entièrement sur les murs du temple d’Amon. Ayant poursuivi les constructions des grands temples à Karnak, à Louxor arrivant même à la Nubie, son règne témoignait également de l’aménagement de nombre de nécropoles pour le compte des nobles et des aristocrates.
La conquête de la Palestine et de la Nubie avait à cette époque des retombées économiques favorables grâce aux apports importants aussi bien en or et en minéraux de la Nubie qu’en produits agricoles de la Palestine.
Grand bâtisseur, Thoutmôsis III a fait édifier de nombreux temples pour le dieu Amon à Karnak et à Louxor. Il s’est marié avec des princesses étrangères de qui il a eu des enfants qu’il a amenés en Egypte pour assurer la suprématie égyptienne sur ses contrées.