Catégorie :
Sculpture en ronde-bosse, statues, statues humaines / dieux et déesses, bustes
Date :
Époque gréco-romaine, époque romaine (31 av. J.-C.- 395 apr. J.-C.)
Lieu de découverte :
Basse Egypte, Alexandrie (Jardin d'Antoniades)
Matière(s) :
Pierre, marbre
Salle :
Antiquités gréco-romaines
Description
Probablement une réplique romaine d’un original grec datant du IVe siècle av. J.-C., où l’influence romaine se manifeste dans la représentation réaliste des traits du visage ainsi que dans la chevelure et la barbe, alors que l’influence grecque se reflète par la rondeur du visage et par le regard méditatif empreint d’idéalisme.
Les bustes romains
La majorité des portraits grecs s’étant perdus au fil du temps, de nombreux artistes et esthètes romains ont produit, à la fin de l’époque grecque et au début de celle romaine, des portraits de personnages grecs célèbres pour décorer leurs demeures, jardins et bibliothèques. Le buste était la forme privilégiée de la portraiture romaine.
Socrate
Premier philosophe grec, Socrate est né à Athènes, en 470 av. J.-C., et y a vécu en plein âge d’or athénien. Jeune, il a étudié la philosophie de l’époque, désignée aujourd’hui par la « philosophie présocratique », fondée sur l’interprétation des phénomènes cosmiques qui nous entourent. Adoptant une pensée différente, Socrate considérait qu’étudier la nature n’était pas aussi important qu’apprendre à gérer sa vie ou qu’appréhender les notions de justice et de justesse.
Comme il ne possédait pas de réponses aux questions qui le hantaient, ni personne d’autre d’ailleurs, Socrate s’est montré indifférent à l’annonce de l'oracle de Delphes qui l’avait déclaré le plus sage des hommes. Il s’est mis donc à parcourir les rues d’Athènes, diffusant sa nouvelle philosophie fondée sur la discussion et le débat pour comprendre certaines valeurs comme la vertu, la justice et le droit. Partout où il allait, il était entouré de foules nombreuses, notamment de jeunes. Personnage controversé, Socrate s’est attiré la bienveillance des uns et l’hostilité des autres. Enfin, les autorités athéniennes l’ont arrêté et accusé de corruption de la jeunesse et de négation des dieux ancestraux ; il a été condamné à mort par ingestion de poison. Socrate n’a laissé aucun écrit, mais il a légué à ses disciples sa pensée qui se fonde sur la discussion et le débat dans la quête de la vérité.
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Bibliographie
- Paul Graindor, Bustes et statues-portraits d'Egypte romaine, Université égyptienne. Recueil de travaux publiés par la Faculté des lettres 11 (Cairo: Imprimerie P. Barbey, n.d.): 90-91, no. 39, pl. XXXIIIa.
- Zahi Hawass, ed., Bibliotheca Alexandrina: The Archaeology Museum (Cairo: The Supreme Council of Antiquities, 2002): 67.
- Herwig Maehler, “Remarks on Some Sculptures in Alexandria”, Bulletin de la Société d’Archéologie d’Alexandrie 46 (2001): 158-164, photo 9.
- Bryan Magee, The Story of Philosophy (New York: DK Pub, 1998).
- Meg Parker, Socrates and Athens (Bristol: Bristol Classical Press, 1986).
- Mona Serry, ed., Bibliotheca Alexandrina: Antiquities Museum, introduction by Ismail Serageldin (Alexandria: Bibliotheca Alexandrina. Antiquities Museum, 2015): 72-73.
- Susan Walker, Greek and Roman Portraits (London: British Museum Press, 1995).