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Œuvres choisies

Statue d’Aphrodite

Statue d’Aphrodite
© Musée des Antiquités de la BA / M. Aly

Statue d’Aphrodite

Catégorie :
Sculpture en ronde-bosse, statues, statues humaines / dieux et déesses
Date :
Époque gréco-romaine, époque romaine, IIe siècle apr. J.-C.
Lieu de découverte :
Basse Egypte, Alexandrie, El-Mehamara (Sidi Bishr)
Matière(s) :
Pierre, marbre
Hauteur :
103 cm
Cet objet a été exposé temporairement au Musée des Antiquités de la Bibliotheca Alexandrina dès 2008. L’objet a été retourné au Musée gréco-romain d’Alexandrie le 16 août 2022.


Description

Appuyée sur sa jambe droite et levant son pied gauche pour enlever sa sandale de la main droite, Aphrodite est représentée dans cette statue complètement dévêtue feignant de cacher ses parties intimes, non par pudeur, mais dans l’intention d’y attirer davantage l’attention. Se tenant debout sur un vase couvert du vêtement de la déesse, Eros ailé dirige son regard vers elle tout en mettant sa main gauche sur son sein et levant son bras droit pour tenir le sien. Couronnée d’un diadème et portant deux bracelets en forme de serpent sur les bras, Aphrodite se distingue par une taille svelte et élancée alors que les traits de son visage sont idéaux et vidés de toute expression avec des yeux bien soulignés. Séparés par une raie au milieu, ses cheveux sont attachés à l’arrière en mèches épaisses et ondulées avec deux boucles qui lui tombent sur les épaules. Cette coiffure ressemblant à celle de Faustine la Jeune, fille de l’Empereur Antonin le Pieux et épouse de l’Empereur Marc Aurèle, témoigne de l’appartenance de la statue à la période qui s’étend entre 138 et 161 apr. J.-C., première moitié de l’époque antonienne.

Sur la base de la statue, se trouvent des traces de petits pieds appartenant probablement au dieu Priape – fils de Dionysos et d’Aphrodite, dieu de la fertilité et protecteur des jardins représenté en nain – à la taille de qui les petites traces correspondent bien – ou à un autre Eros plus grand. Et dans ce dernier cas, il s’agit alors d’une reproduction d’un original romain, vu qu’il était fréquent de montrer plus d’un Eros sur la même œuvre au cours de l’époque romaine.

Statues d’Aphrodite

Déesse de la beauté, de l’amour et de la germination, Aphrodite est l’une des déesses grecques les plus représentées en matière d’art, non seulement parce qu’elle est l’une des figures phares de la mythologie grecque, mais aussi en raison de son charme et sa sympathie. Elle était reproduite dès l’époque archaïque, cependant, elle a acquis plus de grâce au cours de l’époque classique. Œuvre du sculpteur grec Praxitèle vers la moitié du IVe siècle av. J.-C., Aphrodite de Cnide en est la statue la plus célèbre la représentant entièrement nue se préparant au bain. Mais, le sort de cette statue n’est pas connu et il n’y en a que des reproductions ultérieurement sculptées.

A l’époque hellénistique, les artistes ont préféré montrer Aphrodite nue dans nombre de sculptures de différentes matières. C’est pourquoi, ils lui ont inventé des poses originales liées dans leur ensemble au thème du bain, tel est le cas de cette statue où elle est représentée appuyée pour enlever sa sandale toujours sur le point de prendre un bain. Digne d’être dit que la pratique de ce type statuaire s’est également poursuivie le long de l’époque romaine.
 


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Bibliographie
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  • عزيزة سعيد محمود، تأملات في ڤينوس سيدي بشر بالمتحف اليوناني الروماني بالإسكندرية (الإسكندرية: جامعة الإسكندرية، ۱٩٨۱).
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