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Œuvres choisies

Palette de couleurs

Palette de couleurs
© Musée des antiquités/E. Omar

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vitrine 2

Palette de couleurs

Catégorie :
Instruments et outils, instruments d’écriture et de peinture, palettes
Date :
Époque pharaonique
Lieu de découverte :
Basse Egypte, Alexandrie, El-Hadara, Tombes d'Antoniades
Matière(s) :
Matière non organique, minéral, Siltstone (schiste)
Hauteur :
1,5 cm;
Longueur :
11,8 cm;
largeur :
5,8 cm
Salle :
Antiquités égyptiennes, vitrine 2


Description

Les traces de pigments colorés qui existent dans les cavités de cette palette indiquent qu’elle était utilisée pour diluer l’ocre rouge et le noir de fumée. Le trou sur l’un de ses deux côtés était destiné soit pour l’accrocher, soit – comme l’indique le signe hiéroglyphique Sesh – pour l’attacher à un plumier cylindrique et une petite sacoche en cuir qui servait à ranger les pains de couleur. Le scribe portait ensuite le tout en mains ou sur les épaules.

Les pigments

Les pigments principaux étaient obtenus à partir des matières naturelles disponibles. Le blanc provenait du carbonate de calcium (la craie) ou du sulfate de calcium (le plâtre) et le noir du charbon végétal ou de la suie accumulée. Certains pigments étaient fabriqués à partir des ocres, qui sont des oxydes de fer donnant des couleurs allant du jaune au brun en passant par le rouge. Quant au vert, il était produit à partir des poudres de cuivre, telle la malachite, ou en mélangeant l’ocre jaune et la fritte bleue. Le bleu était, à l’origine, extrait de l’azurite (carbonate de cuivre) qui se trouvait au Sinaï et au désert oriental. Ensuite, il était préparé à partir de la fritte bleue, dite « le bleu égyptien », qui s’obtenait en mélangeant du quartz chauffé et de la chaux, puis en leur ajoutant du natron ou cendre de végétaux, de la poudre de malachite et du carbonate de calcium. Il convient de noter que ce même mélange était employé pour produire la faïence, largement utilisée dans la fabrication de verroteries, d’amulettes et de statuettes.

Quant aux pigments secondaires, ceux-ci s’obtenaient en mélangeant les pigments principaux susmentionnés : le gris à partir du noir et du blanc ; le rose du rouge et du blanc ; et le brun du rouge et du noir. D’autres mélanges étaient également préparés pour obtenir des nuances différentes.

Le symbolisme des couleurs

Les couleurs avaient une signification symbolique chez les anciens Egyptiens. Le noir était la couleur du limon fertile, devenant ainsi le symbole de la fertilité, de la renaissance et de l’au-delà. Le rouge, quant à lui, était celle du feu, du sang, du désert ainsi que du chaos, étant donné qu’elle était associée au dieu Seth. Le vert symbolisait la végétation jeune, la vigueur et la régénération. C’est pourquoi, sous la XXe dynastie, les masques funéraires étaient peints en vert pour assimiler le défunt à Osiris. Celui-ci était souvent représenté avec une peau verte pour exprimer sa résurrection. Associé au soleil, le jaune symbolisait également les dieux et leurs corps. Finalement, le bleu, couleur de l’eau et du ciel, était largement utilisé pour peindre les corps des dieux ainsi que leurs barbes et perruques.

Les techniques

Les anciens Egyptiens adoptaient la tempera ou la gouache. Les pigments étaient donc mélangés à la gomme d’acacia, un liant qui menait à la formation de petits pains de couleur auxquels on ajoutait de l’eau avant de les utiliser.


Ces informations sont sujettes à modification ou mise à jour en réponse aux exigences de la recherche continue.

Bibliographie
  • T. G. H. James, Egyptian Painting (London: British Museum Press, 1985).
  • Stephen Quirke and Jeffery Spencer, eds., The British Museum Book of Ancient Egypt (London: British Museum Press, 1992).
  • Patrizia Piacentini, “Scribes”, in The Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt, edited by Donald B. Redford, vol. 3 (New York, NY: Oxford University Press, 2001): 187-192.
  • Naissance de l'écriture: Cunéiformes et hiéroglyphes: [Exposition], Galeries nationales du Grand Palais, 7 mai-9 août 1982 (Paris: Edition de la Réunion des Musées Nationaux, 1982).
  • Ian Shaw and Paul Nicholson, The British Museum Dictionary of Ancient Egypt (London: British Museum Press, 1997).
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