Catégorie :
Mobilier funéraire, ouchabtis
Date :
Époque gréco-romaine (332 av. J.-C. - 395 apr. J.-C.)
Lieu de découverte :
Haute Egypte, Minia, Touna El-Gabal
Matière(s) :
Matière fabriquée, faïence
Hauteur :
18,5 cm;
largeur :
5,5 cm
Salle :
La vie dans l'au-delà, vitrine 7
Description
Collection de huit oushebtis momiformes en faïence, coiffés de perruques et ayant les bras croisés devant la poitrine. Ils portent tous un texte hiéroglyphique, extrait du sixième chapitre du Livre des Morts.
Les ouchabtis
Représentant les serviteurs du défunt dans l’au-delà, ces figurines sont apparues pour la première fois au Moyen Empire, quand les tombes ne recelaient qu’un ou deux oushebtis pour se substituer au mort et effectuer à sa place les diverses tâches auxquelles celui-ci pourrait être soumis. Momiformes, ils étaient fabriqués de divers matériaux, tels que la pierre, le bronze, la terre-cuite, la cire, et la faïence verte et bleue qui était la plus utilisée.
Ces figurines étaient également nommées « chaouabtis » ou « chabtis » à partir du Nouvel Empire, ce qui signifie les « répondants ». Leur nom est dérivé du mot égyptien wSb qui signifie répondre, c’est-à-dire répondre pour le défunt et le servir. Un extrait du sixième chapitre du Livre des Morts était souvent inscrit sur ces figurines. Il représente une injonction faite par le défunt à l’oushebti de le remplacer dans les travaux qui lui sont confiés : « Si je suis appelé pour faire tous travaux qui sont faits habituellement dans l’empire des morts, « Me voici ! » diras-tu. Engage-toi à ma place à tout moment pour cultiver les champs, pour irriguer les rives, et pour transporter le sable de l’est vers l’ouest. »
Ces figurines se sont mises à se multiplier durant le Nouvel Empire jusqu’à atteindre le nombre 365 oushebtis, un pour chaque jour de l’année, auxquels se sont ajoutées, plus tard, 36 chefs dizeniers pour avoir un total de 401 figurines. Représenté en costume de vivant pour se distinguer des serviteurs ordinaires, chaque contremaître dirigeait une dizaine d’ouvriers, qui étaient souvent munis de leurs outils, dont chaînes, sacs et matériels de chasse, d’autres étaient représentés sans leur équipement. Les oushebtis étaient placés dans des coffres en bois en vue de les protéger.
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Bibliographie
- Jean-Pierre Corteggiani, L'Egypte des Pharaons au Musée du Caire, illustrated by Jean-François Gout (Paris: Hachette, 1986).
- Georges Posener, Serge Sauneron and Jean Yoyotte, “Shabti”, in Dictionary of Egyptian Civilization, translated by Alix Macfarlane (London: Methuen, 1962).
- Mona Serry, ed., Bibliotheca Alexandrina: Antiquities Museum, introduction by Ismail Serageldin (Alexandria: Bibliotheca Alexandrina. Antiquities Museum, 2015): 44-45, 313.
- Donald B. Spanel, “Funerary Figures”, in The Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt, edited by Donald B. Redford, vol. 3(New York, NY: Oxford University Press, 2001): 567-570.