Catégorie :
Mobilier funéraire, cercueils
Date :
Époque pharaonique, Époque tardive, 26ème dynastie (664-525 av. J.-C.)
Lieu de découverte :
Haute Egypte, Louqsor / Louxor (Thèbes), Rive Ouest, Qurna
Matière(s) :
Matière organique, bois
Hauteur :
38 cm;
Longueur :
185 cm;
largeur :
50 cm
Salle :
La vie dans l'au-delà, vitrine 8
Description
Cercueil anthropoïde en bois d’Aba, fils d’Ankh-Hor, gouverneur et trésorier de Haute-Egypte, décoré de multiples détails : le visage est paré d’une barbe postiche recourbée, à l’instar de celle d’Osiris, la tête coiffée d’une perruque, les yeux incrustés d’ivoire et d’ébène, et le cou orné d’un collier pectoral multicolore. Trois déesses protectrices du défunt figurent sur le cercueil : Nout, la déesse du ciel, sur le buste ; Isis, aux ailes déployées, sur les pieds ; et Nephthys du côté de la tête. De même, le couvercle du cercueil est décoré d’extraits du Livre des Morts et le socle gravé d’inscriptions hiéroglyphiques.
Les cercueils
A l’époque prédynastique, les corps étaient enterrés dans des cercueils en terre cuite, en vannerie ou en bois au lieu d’être inhumés directement en pleine terre. Le sable s’est infiltré dans ces cercueils empêchant les corps de se décomposer, d’où est née l’idée de la momification et la conservation du corps dans plusieurs cercueils afin de le protéger. La momie Ginger constitue l’exemple le plus ancien de corps momifié ; elle est actuellement exposée au British Museum. Quant aux cercueils, ceux-ci avaient une forme ovale au début puis ont pris celle de caisse carrée aux Ier et IIe dynasties. On y déposait les corps en position fléchie et couchée sur le côté gauche et, pour leur permettre de renaître, leur visage était tourné vers l’est, là où le soleil renaît chaque jour.
En ce qui concerne les nobles et les bourgeois, leurs cercueils étaient placés dans des sarcophages en granit, basalte, albâtre ou en d’autres matériaux utilisés alors.
Durant la Première Période Intermédiaire (2181-2052 av. J.-C.), ont apparu les cercueils en bois ornés, à l’intérieur et à l’extérieur, de scènes colorées. Parmi ces ornements figuraient les textes des sarcophages inscrits en noir et les yeux peints sur le côté est du cercueil, devant le visage du défunt au niveau de sa tête, dans un cadre qui ressemble à une porte afin de permettre à celui-ci de voir le monde des vivants, ainsi que pour permettre au Ka, le double spirituel, de sortir et de se nourrir des aliments déposés en offrande.
Les cercueils des pauvres, quant à eux, étaient fabriqués en bois de sycomore ou de tamaris. C’est à partir de la XIe dynastie que les cercueils ont pris la forme anthropoïde, dans un prolongement des masques funéraires qui couvraient le visage et portaient les traits du défunt. Ces cercueils étaient en bois ou en cartonnage ; le cercueil intérieur était appelé Wedjry-usekhet, alors qu’on nommait la cuve extérieure Wet-aa-wedj-ba.
A Thèbes, ces cercueils ont évolués à partir de la Deuxième Période Intermédiaire, pour arriver à leur forme conventionnelle : masque à l’effigie du défunt, perruque et collier funéraire duquel pendait une bande d’hiéroglyphes représentant généralement la titulature du défunt ainsi que des formules d’offrandes. Les cercueils des souverains étaient parfois plaqués d’or et ornés de frises d’uraeus. Le vernis utilisé pour ces cercueils était de couleur jaune et, en conséquence, les ornements et les couleurs paraissaient plus foncés qu’à l’origine.
Parmi les ornements qui ont recouvert ces cercueils jusqu’à la Basse Epoque, figuraient des divinités telles que les quatre fils d’Horus ainsi qu’Isis, Nout, Nephthys et Neith, les déesses protectrices du défunt lors de son voyage dans l’au-delà.
Sous la XXIe dynastie, l’ensemble des surfaces du cercueil regorgeaient d’écrits et d’incantations ainsi que d’ornements conventionnels. De même, l’usage du cartonnage s’est répandu depuis la XXIIe dynastie, tout en continuant à placer les cercueils anthropoïdes au sein de sarcophages en pierre pour les protéger. Ces derniers étaient également recouverts d’ornements.
Au cours de la Troisième Période Intermédiaire, et à partir de la XXVIe dynastie, la cuve extérieure a pris elle aussi la forme anthropoïde. L’usage du cartonnage s’est prolongé jusqu’à l’époque ptolémaïque mais seulement pour couvrir les principales parties du corps, telles que la tête, les bras, le buste, les jambes et les pieds. Il était parfois recouvert de dorure.
Au IIe siècle de notre ère, le cartonnage était encore d’usage, mais les masques étaient remplacés par les portraits du Fayoum qu’on insérait dans les bandelettes en lin.
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Bibliographie
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