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Dinar omeyyade en or frappé en 106 de l’Hégire (724 apr. J.-C.)

Dinar omeyyade en or frappé en 106 de l’Hégire (724 apr. J.-C.)
© Musée des Antiquités de la BA / M. Aly et R. Aly

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vitrine M2

Dinar omeyyade en or frappé en 106 de l’Hégire (724 apr. J.-C.)

Catégorie :
Pièces de monnaie
Date :
Époque islamique, Époque omeyyade (661-750)
Lieu de découverte :
inconnu
Matière(s) :
Matière non organique, métal, or
diamètre :
1,9 cm;
poids :
4,23 gr
Salle :
Antiquités islamiques, vitrine M2


 Description

Une pièce en or datant de l'époque omeyyade, au centre de l’avers est gravé: « Il n’y a de divinité que Lui et Il n’a point d’associé ». Sur le cercle est inscrit « Muḥammad est le Prophète d’Allah, Il l’a envoyé pour tracer la voie à suivre et prêcher la vraie religion qu’Il élèvera au-dessus de toute autre croyance ». Quant au centre du revers, il était inscrit : « Dieu l’Unique, Dieu le Suprême Refuge, Il n’a jamais engendré et n’a pas été engendré ». Le centre est entouré d'un collier lu comme suit : « Au nom d’Allah, ce dinar a été monnayé en l'an cent six (cent) ».

La première étape du processus de réforme monétaire de la pièce d’or (le dinar) mené par ‘Abd al-Malek ibn Marwan (connue sous le nom de « Phase des images impériales ») fut l’émission d’une imitation du dinar de l’empereur byzantin Héraclius », qui fut monnayé dans les dernières années de son règne (voir BAAM 1034), avec la modification de quelques signes chrétiens ; comme la suppression de la barre transversale supérieure de la croix pour invalider sa signification religieuse. Un autre motif a été monnayé portant à l'avers une image de trois personnes portant des vêtements arabes différents des vêtements byzantins dans lesquels apparaissent « Héraclius » et ses deux fils « Héraclonas » et « Constantine ». Sur le revers de la pièce on a introduit la modification de la croix qui surmonte une base pour terminer en haut avec une petite balle, en ajoutant une marge d'inscription coufique, lue ainsi : « Au nom d’Allah. Il n’y a de divinité que Lui l’Unique. Muḥammad est le Prophète d’Allah». Puis, c’est «la Phase de l'image arabe » à partir de l'année (74 AH / 694 après JC) ; l’image d'Héraclius et ses deux fils, a été remplacée par l'image d'’Abd al-Malek Ibn Marwan, entourée d'une marge qui indique: « Au nom d’Allah. Il n’y a de divinité que Lui l’Unique. Muḥammad est le Prophète d’Allah » ; et au revers, autour de la croix modifiée, était ajoutée l'année du monnayage. Ensuite, c’était l'étape finale de l'arabisation et l'émission du style islamique pur en l'année (77 AH / 697 après JC) où les traces byzantines ont complètement disparu et les écrits arabo-islamiques ont remplacé les images, comme l’exemple présenté ici ; c’est ainsi que ce nouveau dinar portait le caractère religieux et politique de l’État islamique.

La monnaie aux premiers temps de l'Islam

Les monnaies utilisées au début de l'Islam pendant la période des califes bien guidés étaient divisées en deux parties principales en termes de monnaie en circulation : pendant la première partie du règne du premier calife, « Abou Bakr Al- Ṣiddiq », en plus des premières années du règne du deuxième calife, « ‘Omar ibn Al-Khaṭṭab », le commerce des dinars d'or byzantins , les dirhams d'argent sassanides et les fils de cuivre (pluriel de «fils») ont continué, comme c'était le cas à l'époque du Prophète, paix et miséricorde d’Allah sur lui. Quant à la deuxième période, la postérieure à la dix-huitième année de l'Hégire, vers l'an 639 après JC, durant cette période, « ‘Omar » monnayait les dirhams sous la forme et l'inscription des dirhams sassanides, mais il ajouta quelques mots qui portent les caractéristiques de la foi islamique, tels que « Louange à Allah», « Muḥammad est le Prophète d’Allah » ou « Il n’y a de divinité que Lui, l’Unique». C'était la première fois que les musulmans monnayaient leur propre monnaie. Les monnaies de l'ère d'« ‘Othman Ibn ‘Affan » ou « ‘Aley Ibn Abi Ṭalib » ne diffèrent que par le monnayage de certains mots, tels que « Bénédiction », « Au nom d’Allah» à l'époque d' ’Othman, et « Muḥammad », « Au nom d’Allah, mon Seigneur » à l’époque d’’Aley.

Les pièces de monnaie omeyyades

Les dinars byzantins ont continué à circuler sans y faire aucune modification au début de l’État omeyyade jusqu’à l’ère du calife « ‘Abd Al-Malek Ibn Marwan » (65-86 AH / 685-705 après JC). On a également continué à monnayer les dirhams dans le style sassanide, tout en leur ajoutant des inscriptions arabes, et les premiers califes omeyyades n'ont ajouté que quelques détails simples. "Mu’awiyah Ibn Abi Sufyan", a, par exemple, ajouté à son nom et à son titre "Mu’awiyah, Emir des Croyants" en lettres Pahlavi sur le dirham, déclarant ainsi qu'il est le calife légitime qui a pris les choses en main, après sa lutte pour la succession avec l'Imam « ‘Aley » et ses deux fils, « Al- Ḥassan » et « Al- Ḥussein ». Les gouverneurs des provinces de l’Est et des États du califat omeyyade monnayaient également les dirhams dans le style sassanide et y inscrivaient leurs noms en langue pahlavi. Al- Ḥajjaj bin Yusuf al-Thaqafi est considéré comme le premier à avoir ajouté le témoignage du monothéisme et le message de Muḥammad, et son nom a été enregistré en lettres arabes sur ces dirhams arabes sassanides.

Cependant, le grand mérite de l’essor dans l’histoire de la monnaie islamique, comme c’est déjà mentionné, revient au calife « ‘Abd al-Malek ibn Marwan », sous le règne duquel la monnaie est passée des styles sassanide et byzantin au style purement islamique. Le processus de ce changement de monnaie a duré trois à quatre ans, jusqu'à ce que la forme finale ait été fixée en l'an (77 AH / 697 après JC) pour le dinar, (78 AH / 698 après JC) pour le dirham, et (87 AH / 706 après JC) pour le fils, selon les deux modèles les plus anciens datés.


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Bibliographie
  • Zahi Hawass, ed., Bibliotheca Alexandrina: The Archaeology Museum (Cairo: The Supreme Council of Antiquities, 2002): 133.
  • Mona Serry, ed., Bibliotheca Alexandrina: Antiquities Museum, introduction by Ismail Serageldin (Alexandria: Bibliotheca Alexandrina. Antiquities Museum, 2015): 222, 329.
  • محمد أبو الفرج العش، النقود العربية الإسلامية: في متحف قطر الوطني، مج. 1 (الدوحة: وزارة الإعلام والثقافة، 1992).
  • ديفيد وليام ماكدوال، مجموعات النقود، ترجمة نبيل زين الدين، مراجعة حامد رمضان الجوهري (القاهرة: الهيئة المصرية للكتاب، 1986).
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