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Tapis de prière Ghiordes

Tapis de prière Ghiordes
© Musée des antiquités de la BA / C. Gerigk

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Antiquités islamiques

Tapis de prière Ghiordes

Catégorie :
Objets religieux ou cultuels, tapis de prière
Date :
Époque ottomane, première moitié du XVIIIe siècle
Lieu de découverte :
inconnu
Matière(s) :
Matière organique, fibre (de plantes et animaux), laine
Longueur :
203 cm;
largeur :
130 cm
Salle :
Antiquités islamiques


 Description

Tapis de prière Ghiordes, datant de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Il est principalement caractérisé par la présence d’un motif central en forme de mihrab, dégageant une impression de stabilité. Les bords du tapis sont ornés de sept rangées verticales, jaunes et noires, qui font probablement allusion aux sept cieux. Le tapis est entouré d’un cadre formé d’une bande extérieure jaune à motifs végétaux.

 Les tapis de prière

Le mot sajada en arabe (tapis), est dérivé du mot sujud, qui signifie prosternation. Le tapis de prière est également appelé bossat, carpette qu’on étend sur le sol. Vers la fin du XIXe siècle, des milliers de tapis de prière turcs ont envahi les marchés en Egypte et dans nombre de pays européens. Se distinguant par leur esthétique et leurs couleurs harmonieuses, ceux-ci étaient noués avec de la laine souple et luisante, rivalisant ainsi avec les tapis de soie.

Les tapis turcs, provenant de l’Asie Mineure, constituent le modèle de base des tapis modernes. Dans cette région, la fabrication de tapis a connu un développement continu, à compter du XIIIe siècle jusqu’à nos jours. La période classique de l’art des tapis d’Orient est la période allant du XVe siècle jusqu’à la fin du XVIIe siècle, durant laquelle les tapis turcs se sont distingués par leurs motifs simples et répétitifs recouvrant la quasi-totalité de leur surface.

Les centres de fabrication des tapis

Les centres de fabrication des tapis de prière turcs se concentrent en Anatolie, ou en Asie Mineure, dans des cités telles qu’Uşak, Ghiordes et Kula, où les pâturages sont abondants et la laine est excellente. La qualité de la laine dépend du climat et de la richesse des pâturages en général, et de la densité de la toison en particulier. Plus cette dernière est crêpelée, plus la laine est longue et souple. C’est pourquoi les fabricants utilisent la laine enlevée des épaules et du dos des moutons.

Les motifs des tapis de prière

Le tapis de prière porte, au centre, un mihrab singulier qui présente une forme architecturale. Il est ainsi possible de dater les tapis de prière ou d’identifier leur pays de fabrication grâce aux détails architecturaux du mihrab qui y figure. Les tapis de prière sont parfois ornés de deux mihrabs ou plus, alignés en une rangée, pour effectuer la prière collective. Au début, l’artisan évitait de décorer le fond du mihrab central qu’il laissait dépourvu de tout ornement afin de ne pas distraire l’attention des personnes qui prient. Plus tard, cependant, il s’est affranchi de cette tradition, ornant l’intégralité du tapis, y compris le mihrab, de semis. 

Les tapis Ghiordes

Les tapis Ghiordes comptent parmi les tapis les plus caractéristiques présentés dans les musées du monde. Nœud inextricable, le nœud gordien, dont le nom est dérivé de celui de la cité de Ghiordes en Turquie, est tiré d’un mythe selon lequel un oracle grec avait annoncé aux Phrygiens qu’un souverain se présenterait à eux sur un char et qu’il rétablirait la paix dans leur pays. C’est ainsi que Gordias s’est présenté à leurs yeux. Une autre prophétie a circulé prédisant à celui qui, un jour, pourrait défaire le nœud reliant le char à son timon d’asseoir son hégémonie sur toute l’Asie. La réussite était du côté d’Alexandre qui l’a tranché d’un coup d’épée.


Ces informations sont sujettes à modification ou mise à jour en réponse aux exigences de la recherche continue.

Bibliographie
  • Zahi Hawass, ed., Bibliotheca Alexandrina: The Archaeology Museum (Cairo: The Supreme Council of Antiquities, 2002): 127, 130.
  • Mona Serry, ed., Bibliotheca Alexandrina: Antiquities Museum, introduction by Ismail Serageldin (Alexandria: Bibliotheca Alexandrina. Antiquities Museum, 2015): 211, 330.
  • كوثر أبو الفتوح، دراسات لسجاجيد الجورديز: في ضوء مجموعة متحف قصر المنيل، تقديم زاهي حواس، سلسلة الثقافة الأثرية والتاريخية. مشروع المائة كتاب 35 (القاهرة: وزارة الثقافة. المجلس الأعلى للآثار، 2003)
  • محمد مصطفى، سجاجيد الصلاة التركية، مجموعات متحف الفن الاسلامي 1 (القاهرة: وزارة المعارف العمومية، 1953).
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