Première radiographie du masque d'or du roi Toutankhamon au Musée des Antiquités de la BA
22 février 2023
Une exposition intitulée « Toutânkhamon et son temps » a eu lieu à Paris du 17 février au 4 septembre 1967. Elle a établi un record mondial dans l’histoire des expositions internationales pour avoir reçu environ 1,2 million de visiteurs. Cette année a témoigné d’un fort rapprochement des relations entre l’Égypte et la France bien qu’elle marque le retour des missions archéologiques françaises pour reprendre leurs travaux en Égypte. En outre, le Centre Franco-Égyptien d’Étude des Temples de Karnak a été fondé la même année. Charles de Gaulle, président de la France à l’époque, a demandé au président Gamal Abdel Nasser – par voie de correspondance – de mettre en place une exposition destinée à présenter les trésors de Toutânkhamon à Paris. L’exposition s’est tenue sous la supervision d’André Malraux, ministre français de la Culture, et de son homologue égyptien, Dr Tharwat Okasha, qui ont confié la sélection des pièces et la direction de l’exposition à l’archéologue française Christiane Desroches-Noblecourt et à Dr Mohamed Hassan Abdel Rahman, directeur général du Musée égyptien du Caire. 45 trésors appartenant au roi ont été approuvés pour être exhibés, y compris son masque d’or, qui a été exposé pour la première fois hors d’Égypte.
Avant l’inauguration de l’exposition, Dr Mohamed Hassan Abdel Rahman a soumis une demande aux associations médicales françaises pour que le masque d’or passe sous les rayons X, technologie nouvellement inventée en France à l’époque. L’objectif a été d’obtenir une image claire du masque et de ses dimensions de l’intérieur afin de pouvoir suivre les changements qui pourraient y survenir pendant la période d’exposition, en plus d’examiner la méthode de fabrication de ce masque en particulier ; et ce en raison de l’habileté des anciens orfèvres égyptiens qui n’ont pas recouru à la soudure interne. Ainsi, cette technique industrielle a été sans précédent dans l’art d’orfèvrerie en Égypte ancienne. Ces radiographies sont restées parmi la collection de Dr Mohamed Hassan Abdel Rahman puis ont été transférées au chercheur archéologique Francis Amin. Et grâce à la coordination avec l’Ambassade d’Italie au Caire, les radiographies ont été offertes au Musée des Antiquités de la BA pour faire partie de son fonds unique et exceptionnel.