Résumé de la conférence "Les Couleurs en Egypte Antique"
04 juillet 2011
En faisant le tour du Musée Egyptien, vous serez certes impressionné par la splendeur des pièces de joaillerie et le talent des orfèvres qui les ont confectionnées. Aussi, les objets minutieusement peints ou sculptés tels la poterie et les amulettes vous attirerez-ils par la richesse de leur couleur.
En dépit de la profusion des informations disponibles sur la civilisation de l’Egypte ancienne, elle vous sera toujours énigmatique si vous ne parvenez pas à comprendre que symbolisent les couleurs.
Vu que ces dernières sont considérées comme partie intégrante de la nature de l’art des anciens Egyptiens, elles étaient nommées « iwen » dans la langue de l’Egypte ancienne ; ce qui signifiait à la fois couleur, apparence, caractère et nature.
Les artistes et les artisans égyptiens utilisaient autrefois des couleurs pures en joaillerie, sarcophages, reliefs peints et sculptures en bois. Et étant donné que les couleurs ne révèlent uniquement pas un aspect esthétique, mais aussi et surtout une connotation symbolique, les objets de couleurs similaires ont des propriétés similaires.
Le bleu et le vert font allusion à la couleur de l’eau, du Nil et de la végétation. Le jaune, quant à lui, évoque le soleil, alors que le rouge et l’orange ont une signification complexe qui renvoie au désert, à l’énergie, au sang et à la vitalité.
La pureté des couleurs comptait beaucoup pour les anciens Egyptiens ; ce qui obligeait les artistes d’achever la coloration des parties à couleur unique avant de passer aux autres multicolores. De même, ils avaient l’habitude d’exécuter leur travail avec soin et minutie ; et ce en commençant d’abord par le dessin des contours, puis, la coloration des parties internes avant d’ajouter les petits détails et leurs dernières touches.
Toutes les couleurs sont belles, toutefois, le principe « à chacun son goût » fait loi. Si elles ne sont pas bien mariées et assorties, elles nuiront à l’ensemble de l’œuvre et en reflèteront une image terne ou criarde.