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Œuvres choisies

Fragment d’une statue d’un homme portant une tablette d’offrandes

Fragment d’une statue d’un homme portant une tablette d’offrandes
© Musée des Antiquités de la BA / M. Aly et M. Magdy

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Statue stéléphore de Qenamon

Catégorie :
Sculpture en ronde-bosse, statues, statues humaines / dieux et déesses, fragments de statues
Date :
Époque pharaonique, Nouvel Empire, 18ème dynastie, règne de Thoutmôsis III
Lieu de découverte :
Haute Egypte
Matière(s) :
Pierre, granit, granit noir
Hauteur :
52 cm;
largeur :
23 cm
Où trouver? :
débarras


Description

Cette statue illustre Qenamon, offrant une stèle qu’il dresse avec ses bras. La partie supérieure de la stèle prend la forme d’une corniche ornée de lignes horizontales parallèles, alors que la partie inférieure est sculptée en forme de petite table d’offrandes décorée de différents types de pain. La stèle porte une inscription de six lignes horizontales de la formule d’offrande (hetep di nisout) dédiée à six dieux, à savoir : Anubis, Osiris, Amon, Atoum, Ptah-Sokaris et Thot.    
Les deux côtés de la stèle sont ceinturés d’une ligne horizontale portant le nom du roi Thoutmôsis III (1479-1425 av. J.-C.). Chacune des deux se termine par le nom Qenamon, en sa qualité de fournisseur de la formule d’offrande. Sur la statue sont inscrits huit titres de Qenamon ; dont trois ont rendu possible d’attribuer presque définitivement la statue à Qenamon, propriétaire de la tombe n°93 dans la région de Cheikh Abd El-Qurna (sur la rive ouest du Nil face à Louxor), qui a été contemporain d’Amenhotep II, et peut-être aussi de son père, Thoutmôsis III.

Qenamon

Qenamon a été le grand intendant d’Amenhotep II, poste le plus important à la cour royale après celui de vizir et de trésorier. Il a été désigné demi-frère du roi, très probablement Amenhotep II. La mère de Qenamon, Amenemopet, a été la nourrice du roi ; il est donc probable que les deux, Qenamon et Amenhotep II, aient été élevés ensemble. Qenamon détient environ 150 titres, connus grâce à ses monuments. Sur la statue en question, figurent certains de ces titres : « le prêtre purificateur d’Amon », « le surveillant des greniers », « le maire de Memphis », et « le véridique disciple du seigneur des Deux Terres ».

Statues stéléphores

Ce type de statues, réservé aux hommes privés, a vu le jour au cours de la XVIIIe dynastie (1550-1295 av. J.-C.). Le propriétaire de la statue est représenté agenouillé, les bras levés en position de dévotion, soutenant une stèle sur laquelle est inscrit un hymne au dieu soleil. Cette forme a commencé à apparaître en raison de l’influence croissante de la croyance solaire au cours de cette période.
Les premiers modèles, datant du début de la XVIIIe dynastie, représentent le fidèle sans stèle, mais avec une brève inscription sur la partie plate entre les bras ainsi que sur le pagne. Cette partie s’est ensuite développée pour prendre la forme de la stèle qui s’est trouvée d’abord sur les genoux du propriétaire de la statue, puis a été posée devant lui sur le sol. Cette dernière forme a été courante pendant le règne d’« Amenhotep III » et au début de l’ère ramesside, et elle a persisté jusqu’à l’époque tardive.


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Bibliographie
  • Abu Elyon Barakat, “A New Statue of Ken-Amun”, Études et Travaux 12 (1983): 85-91.
  • Christine Meyer, “Stelophor”, in Lexikon der Ägyptologie, edited by Wolfgang Helck and Eberhard Otto, vol. 6 (Wiesbaden: Otto Harrassowitz, 1986): 8-9.
  • Jean Leclant, “Fouilles et Travaux en Égypte et au Soudan, 1970-1971”, Orientalia 41, no. 2 (1972): 265.
  • Michael Rice, Who's Who in Ancient Egypt (London: Routledge, 2002): 91.
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